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Dans les années 1870, des milliers de statuettes de terre cuite furent découvertes dans les tombes situées le long des routes de l'antique cité grecque de Tanagra. Rapidement célèbre, le nom de Tanagra devint un nom commun désignant aussi les statuettes d'un style proche qui ne venaient pas toujours de cette cité, et auxquelles on s'était peu intéressé jusqu'alors. Les Tanagras firent l'objet d'un véritable engouement à Paris au XIXème siècle et furent sources d'inspiration pour de nombreux artistes.
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375-350 av. J.-C. / H. : 21,0 cm
La Danseuse Titeux, qui renouvela par sa vitalité l'image de la statuaire grecque qui prévalait au XIXème siècle, inspira de nombreux artistes. Assimilée à tort à Tanagra, la danseuse avait en réalité été fabriquée dans la cité antique d'Athènes, dans la région de l'Attique. L'élégance des lignes et le rendu délicat des plis du manteau annoncent le style dit « tanagréen » qui s'épanouira quelques années plus tard, d'abord à Athènes, puis à Tanagra et dans l'ensemble du bassin méditerranéen. On identifie généralement cette statuette à une danseuse, mais on peut également y voir une nymphe, figure protectrice des fiancées. |
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330-200 av. J.-C. / H. : 25,3 cm
Les figurines en terre cuite étaient offertes aux dieux dans des sanctuaires ou déposées dans les tombes. C'est le cas de cette Femme au manteau, provenant de Tanagra, dans la région de Béotie. Elle illustre un sujet essentiel du « style tanagréen » : la femme drapée. L'aspect élégant et sculptural malgré la petite taille de la figure, ainsi que la beauté du drapé, font de cette œuvre une représentation particulièrement aboutie de la figure humaine, où s'expriment les thèmes du corps et du vêtement féminins chers à la statuaire grecque. L'influence du sculpteur grec Praxitèle, actif au IVème siècle avant Jésus-Christ, qui a introduit dans la statuaire classique certains types féminins, se devine dans le rendu des drapés et dans la pose. |
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150-100 av. J.-C. / H. : 42,0 cm
A l'époque Hellénistique, à la suite des conquêtes d'Alexandre le Grand, les Tanagras se diffusent dans l'ensemble du monde grec, autour du bassin méditerranéen et particulièrement vers l'Orient. Myrina, cité antique située en Asie Mineure (actuelle Turquie), adopte le style tanagréen avant de développer un style que l'on pourrait appeler « post-tanagréen », bien illustré par cette Figure phainoméride. Elle fait partie d'un groupe d'une trentaine d'objets découverts à l'intérieur d'un sarcophage, dans une tombe de Myrina. Sa taille, le rendu du drapé et du corps en mouvement ainsi que la fraîcheur des coloris en font une œuvre remarquable.
Elle se rapproche d'autres figurines, ailées, qui représentent Niké, la déesse de la victoire. Mais en raison de ses bras ramenés à l'arrière, il a été émis l'hypothèse qu'une seconde figurine ait été à l'origine accrochée dans son dos pour constituer un groupe d'éphédrismos, jeu dans lequel le perdant devait porter son adversaire sur le dos. |
Tanagra, musée du Louvre, Paris © Photo DNP / René-Gabriel Ojéda |
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