1789 |
Début de la Révolution française. Renversement de la monarchie et proclamation de la République en 1792. Le roi Louis XVI est exécuté le 21 janvier 1793. |
|
|
1791 |
Naissance de Théodore Géricault à Rouen, le 26 septembre 1791. La famille Géricault s’installe à Paris en 1796. |
|
|
1799 |
Coup d’État du général Bonaparte en novembre (18 Brumaire). Instauration du Consulat. |
|
|
1804 |
Napoléon Bonaparte est proclamé Empereur des Français en mai et sacré le 2 décembre. L’Empire dure jusqu’en 1814. |
|
|
1808 |
Après la mort de sa mère en 1808, Géricault hérite de sa fortune et entre dans l’atelier du peintre Carle Vernet, spécialiste de chevaux. Il s’y lie d’amitié avec le fils du maître, le futur peintre romantique Horace Vernet (1789-1863). En 1810, Géricault rejoint l’atelier du peintre d’histoire Pierre-Narcisse Guérin. Il y côtoie notamment Ary Scheffer et plus tard Eugène Delacroix. Tout en poursuivant son apprentissage académique, il se passionne pour les chevaux qu’il dessine aux écuries impériales de Versailles. |
|
|
1811 |
Parallèlement à l’enseignement reçu chez Guérin, Géricault suit les cours de l’École des Beaux-Arts et copie les toiles des grands maîtres au musée du Louvre. D’un tempérament impulsif, il est exclu à deux reprises des salles du musée pour mauvaise conduite. La même année, le jeune artiste est appelé à rejoindre l’armée impériale. Pour échapper à ses obligations militaires, Géricault sollicite l’aide de son père qui paie un remplaçant. Ce dernier, Claude Petit, sera tué le 14 février 1812 à la guerre. |
|
|
1812 |
Ayant hérité des biens de sa grand-mère, Géricault est désormais assuré d’une indépendance financière confortable. Au Salon de 1812, il expose avec succès un grand portrait équestre, Officier de chasseurs à cheval de la garde impériale chargeant (Paris, musée du Louvre). En 1814, son deuxième envoi au Salon, le Cuirassier blessé quittant le feu (Paris, musée du Louvre) est cette fois largement critiqué. Au début de la Première Restauration, il s’engage pour quelque temps dans la garde nationale et devient mousquetaire du roi Louis XVIII. |
|
|
1814 |
Abdication de Napoléon. Entrée du roi Louis XVIII à Paris. Rétablissement de la monarchie (Première Restauration) |
|
|
1815 |
Retour de Napoléon. Il règne cent jours. Battu à Waterloo, Napoléon abdique une seconde fois. Retour de Louis XVIII à Paris. Seconde Restauration qui dure jusqu’en 1829. |
|
|
1816 |
Géricault tente sans succès de participer au Prix de Rome. Cet échec le décide à partir pour l’Italie, d’abord à Florence puis à Rome où il rend visite à Ingres et admire l’œuvre de Michel-Ange. |
|
|
1818 |
De retour à Paris, Géricault entreprend la réalisation du célèbre Radeau de la Méduse (Paris, musée du Louvre). Plus d’un an sera nécessaire aux travaux d’études sur le thème. Le grand tableau est enfin exposé au Salon de 1819 sous le titre de Scène de naufrage. Le sujet anecdotique, traité dans un format gigantesque traditionnellement réservé à la peinture d’histoire, bouscule les conventions. Le réalisme morbide des corps des naufragés surprend la critique. Le succès est mitigé. En marge de son ouvrage, l’artiste multiplie les représentations de scènes de la vie militaire et des campagnes napoléoniennes décrites avec un réalisme sans fard. Parmi elles, le Retour de Russie, La Charrette de blessés ou encore le Caisson d’artillerie. |
|
|
1820 |
Géricault part pour l’Angleterre en avril 1820. Il accompagne Le Radeau de la Méduse qui est présenté au public londonien. Le peintre rencontre Constable et peint sur commande une course de chevaux, Le Derby d’Epsom (Paris, musée du Louvre). Il se rend ensuite chez David, exilé à Bruxelles, puis revient à Londres en janvier 1821. Il travaille alors notamment à un projet de lithographies publiées sous le titre de Various Subjects Drawn from Life on Stone. Sur les douze planches réalisées, neuf sont consacrées au thème du cheval et trois à des scènes de rue londoniennes. |
|
|
1822 |
Géricault peint une série de portraits de monomanes dont seuls cinq subsistent aujourd’hui. Il conçoit sans les réaliser deux nouvelles grandes compositions à sujets contemporains, L’Ouverture des portes de l’Inquisition et La Traite des Noirs. Géricault exécute aussi plusieurs petites toiles et un grand nombre de lithographies à sujets équestres destinées à une large diffusion. Au printemps, trois chutes de cheval consécutives compromettent sa santé. En août 1823, la faillite de son agent de change entraîne sa ruine. |
|
|
1824 |
Atteint d’une lésion de la moelle épinière, Géricault meurt à l’âge de 32 ans, le 26 janvier. Un an plus tard, le gouvernement achète Le Radeau de la Méduse resté jusque là sans acquéreur. |
|